Dans la solution précédente, il a été nécessaire d’augmenter la matrice \(A\) du vecteur \(\vec{b}\) et de calculer la forme échelonnée réduite des matrices \(A\) et \(A^T\) pour caractériser les quatre sous-espaces. On effectue donc ces calculs immédiatement avec Sage pour ensuite aller chercher l’information nécessaire sur les espaces.
Le rang de la matrice \(B\) est deux. Il y a donc une variable libre. L’espace nul est donc composé des multiples du vecteur \(\vec{s}=(-2,0,1)\text{.}\) L’espace colonne est généré par les colonnes de la matrice \(A\text{.}\) Ce sont donc l’ensemble des vecteurs \((x,y,z)\) tels que \((x,y,z)=a(1,-1,3)+b(3,-5,-1)+c(2,-2,6)\text{.}\) Avec la forme augmentée, on remarque que l’image correspond au plan d’équation \(-8x-5y+z=0\text{.}\) Comme le plan est à deux dimensions et qu’il y a trois colonnes, on comprend que l’une d’entre elles est inutile dans les combinaisons linéaires. De fait, on peut facilement constater que la troisième colonne est égale à deux fois la première. On peut alors écrire l’espace colonne sous forme paramétrique comme étant l’ensemble des combinaisons linéaires des deux premières colonnes de la matrice \(B\text{:}\) \((x,y,z)=a(1,-1,3)+b(3,-5,-1)\text{.}\)
L’espace ligne est, quant à lui, composé des combinaisons linéaires des lignes de \(B\text{:}\) \((x,y,z)=a(1,3,2)+b(-1,-5,-2)+c(3,-1,6)\text{.}\) L’espace nul gauche est obtenu à partir de la matrice transposée. Celle-ci, sous forme échelonnée, possède une variable libre. L’espace nul gauche est donc composé de tous les multiples du vecteur \(\vec{r}=(-8,-5,1)\text{.}\) On reconnait encore une fois le vecteur normal du plan de l’image (espace colonne).
L’espace colonne est un plan, un espace à deux dimensions et l’espace nul gauche est une droite, un espace à une dimension. Ensemble, les dimensions de ces deux espaces totalisent trois, la dimension de \(\R^m=\R^3\text{.}\) L’espace ligne, quant à lui, possède trois vecteurs et l’espace nul est une droite. Si l’on additionne ces dimensions, on obtient quatre. Comme l’une des colonnes n’était pas nécessaire dans les combinaisons linéaires pour l’espace colonne, on se doute que quelque chose de similaire pourrait se produire avec les lignes. La dernière ligne de la forme échelonnée réduite de \(B\) est nulle. On peut avoir une bonne idée des opérations qui ont été faites pour arriver à cette ligne en regardant la colonne augmentée en \(\vec{b}\text{.}\) La dernière entrée est \(-8b_1-5b_2+b_3\text{.}\) Il semble donc que, pour éliminer la ligne trois, on a ajouté \(-8\) fois la ligne un et \(-5\) fois la ligne deux. On aurait donc \(L_3=8L_1+5L_2\text{.}\) On vérifie facilement que c’est le cas avec Sage.
Avec cette remarque, on peut voir l’espace ligne comme étant les combinaisons linéaires des deux premières lignes de la matrice \(B\text{:}\) \((x,y,z)=a(1,3,2)+b(-1,-5,-2)\text{.}\) Encore une fois, la dimension de l’espace ligne (\(2\)) additionnée à la dimension de l’espace nul (\(1\)) donne la dimension de \(R^n=R^3\text{.}\)
Cette relation s’avère toujours exacte et sera démontrée plus spécifiquement à la section [provisional cross-reference: section sur les bases]
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